Wednesday, June 24, 2009

Bonne St-Jean : quelques événements de l'histoire du Québec

LA LOI DE LA CONSCRIPTION

24 juillet 1917, les quotidiens rappellent aux Canadiens que leurs députés fédéraux s'apprêtent à poser un geste aux conséquences très graves. En effet, une majorité de leurs députés vont voter ce jour-là, à Ottawa, LA LOI DE LA CONSCRIPTION, une loi qui divise profondément le pays.Des troubles éclatent et vont culminer en avril 1918 quand la capitale québécoise est le théâtre de violentes manifestations au cours desquelles quatre citoyens sont abattus par les soldats.

LA RÉVOLUTION TRANQUILLE

22 juin 1960 : tous les bulletins de nouvelles et les unes des journaux rappellent aux Québécois que c'est jour d'élection. Ces cinq millions de citoyens porteront au pouvoir Jean Lesage, René Lévesque et Paul Gérin-Lajoie pour les quatre prochaines années. Personne ne se doute encore que cette journée sera l'une des plus marquantes de l'histoire du Québec. LA RÉVOLUTION TRANQUILLE est lancée et les Québécois vont vivre l'époque peut-être la plus exaltante de leur histoire.

CONSÉCRATION DE BONHEUR D'OCCASION

21 juillet 1945, Jean Béraud, critique littéraire de La Presse, signe la première critique d'importance du roman BONHEUR D'OCCASION dont l'auteur, Gabrielle Roy, est une franco-manitobaine qui vit depuis six ans à Montréal. D'autres critiques suivront et toutes sont unanimes : le roman de Gabrielle Roy est une œuvre majeure. L'édition littéraire québécoise est presque inexistante à cette époque et le succès phénoménal du BONHEUR D'OCCASION de Gabrielle Roy va contribuer à changer cela. Cette consécration va apporter à l'auteur la gloire et la fortune.

MAURICE DUPLESSIS PREND LE POUVOIR

17 août 1936 : jour d'élection au Québec. À Montréal, des milliers de citoyens se sont massés devant les bureaux de La Presse pour y prendre connaissance des résultats du vote qui apparaissent sur un écran géant. À La Patrie, concurrent de La Presse, on a tendu en travers de la rue un écran lumineux sur lequel apparaissent non seulement les résultats du vote, mais aussi les têtes des candidats élus. Une atmosphère de fête règne aux deux endroits car les Montréalais ont l'impression d'assister à un tournant de l'histoire du Québec.Au 240 de la rue Bonaventure aux Trois-Rivières, les invités, entassés au salon, font silence car on commence à annoncer à la radio le résultat des élections provinciales.L'hôte des lieux, Maurice Duplessis, triomphe déjà, pour L'Union Nationale. En effet, grâce à une ruse des plus habiles, il mettra fin à quelque 40 ans de règne des Libéraux.

SA REVANCHE

8 août 1944 : Le Québec vit à l’heure d’un monde en folie, la deuxième guerre mondiale faisant encore rage. Le Premier Ministre Adélard Godbout a dissous la Législature, il y a quelques semaines et aujourd’hui, c’est jour d’élections provinciales. Dès 18 heures, ce soir-là, les citoyens ont l’oreille collée à la radio où l’on s’apprête à révéler les premiers résultats. Godbout et son parti Libéral attirent trois fois plus d’électeurs que l’Union Nationale de Maurice Duplessis. Ce dernier, élu aux élections de 1936 à la tête du parti qu’il a fondé, en décevra plusieurs durant son mandat et sera défait aux élections suivantes de 1939. Mais en ce 8 août 1944, Maurice Duplessis tient enfin sa revanche ! Avec 35,8 % des suffrages, il est reporté au pouvoir et entend le conserver longtemps. Il ne relâchera sa prise qu’à sa mort, à l’automne 1959.

LA CRISE D’OCTOBRE

5 octobre 1970 à Montréal : à 7 heures 30 exactement, un jeune homme sonne à la porte d’une chic demeure de la rue Redpath Crescent. On vient ouvrir et le jeune inconnu, qui fait signe à deux autres personnes, s’engouffre dans la résidence, revolver à la main, ses deux complices à sa suite. Trois minutes plus tard, ils en ressortent avec un otage, un diplomate britannique du nom de James Richard Cross. Ce geste va déclencher LA CRISE D’OCTOBRE, un moment tragique de l’histoire du Québec et du Canada tout entier.

LA NAISSANCE DU DEVOIR

matin du 10 janvier 1910 : les Montréalais se pressent dans la ruelle des Fortifications, à l'arrière du 714A ouest de la rue Saint-Jacques, avec un sou à la main. C'est ce que coûte le dernier-né de la nombreuse presse quotidienne de l'époque : Le Devoir et si son premier numéro est tant attendu, c'est que son fondateur est l'idole de toute une génération. Ce jour-là, il se vendra 30 000 exemplaires de ce journal qui deviendra un monument national et une institution intimement liée à l'histoire du pays grâce à trois Québécois : soit Henri Bourassa, Gérard Filion et Claude Ryan.

EXPO 67

27 avril 1967 : Place des Nations à Montréal sept mille invités trépignent d’impatience. Soudain, des cloches d’églises sonnent, des sirènes de bateaux hurlent, des pièces pyrotechniques éclatent, de l’eau jaillit des fontaines aux alentours, tout cela pour saluer un événement de grande importance. En effet, le Gouverneur général du Canada déclare ouverte EXPO 67, la plus grande exposition universelle jamais tenue alors. Grâce à EXPO 67 et à son Grand timonier, Jean Drapeau, Montréal fait parler d’elle comme jamais auparavant et accède en grande pompe au statut de ville internationale. De plus, Montréal s’apprête à vivre une importante révolution culturelle.

LA GRÈVE D’ASBESTOS

13 février 1949 : Asbestos, capitale québécoise de l’amiante, les travailleurs de la Canadian Johns-Manville Limited déclenchent la grève. Les syndicats québécois, sortis renforcés de la guerre, font face depuis à une plus grande résistance des employeurs et de l’État. Le Québec des années 40, sous la coupe de Maurice le Noblet Duplessis, est en grande période de développement industriel et celle-ci coïncide avec le "take over" de l'économie par les américains. En effet, Duplessis qui reconnaît l’importance de cette industrialisation, fait appel au " grand capitalisme " et promet une main-d’œuvre docile et à bon marché. Personne ne se doute que cette grève, qui donnera lieu à un mouvement de solidarité et de générosité sans précédent, sera la plus célèbre de l’histoire du Québec et du Canada tout entier.

à suivre sous peu ...

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